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Dans un courrier adressé le 3 novembre au Président de la République, le syndicat des fabricants français de masques tire la sonnette d'alarme sur la situation économique des industriels français. Et dénonce le non respect de la clause de préférence européenne de certaines institutions publiques.
En 2020, le Président de la République, Emmanuel Macron, faisait appel aux industriels français pour créer une filière assurant l'indépendance sanitaire de la France.
Aujourd'hui, toute la filière interpelle et tire à nouveau la sonnette d'alarme dans un courrier adressé le 3 novembre au Président de la République et à son gouvernement.
Les masques issus de production française sont délaissés et les industriels ferment les uns après les autres.
On peut ainsi citer :
- La Coop des masques placée en liquidation judiciaire ;
- Klap contrainte à mettre en chômage partiel ses salariés ;
- Kolmi-Hoppen fermant une unité de production.
Le prix au détriment de l'origine de la production française
Les chaînes de production tournent à bas régime car les acheteurs continuent de privilégier le critère prix (importation asiatique) au détriment de l'origine de la production française.
Des sanctions contre les établissements publics ne respectant pas la clause de préférence européenne ?
Pendant que la Chine et les États-Unis interdisent à leurs établissements publics d'acquérir des produits non fabriqués sur leur territoire, ce qui est le cas des masques, aucune obligation n'est instauré en Europe. Une circulaire santé, publiée en décembre 2021, inclue pourtant des instructions dans le cadre de l'achat de produits sanitaires tels que les masques, mais elle n'est que très peu respectée.
Certaines institutions publiques ne suivent pas elles-mêmes la clause de préférence européenne qu'elles se sont appliquées pour leur approvisionnement. À ce titre, le syndicat des fabricants de masques dénonce ce double discours et réclame des mesures contre ces établissements.
70% de la valeur d'achat d'un masque français redistribuée en France, contre 15% pour un masque d'importation d'Asie
Sans ce maillage de producteurs français de masques sur le territoire, Christian Curel rappelle que "les quelques producteurs restants seraient dans l'incapacité de répondre à la demande en cas d'épidémie ou de pandémie. " Pour l'achat d'un masque 100% français acheté, environ 70% de la valeur est redistribué en France, et une partie revient directement dans les caisses de l'État (charges sociales, TVA, impôts...). Versus environ 15% pour un masque importé d'Asie.
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