Un stock de masques… qui vieillit mal
Le rapport de la Cour des comptes souligne une réalité préoccupante : malgré les efforts de réorganisation, les stocks de masques restent « hétéroclites » et « vieillissants ». Santé publique France, chargée de leur gestion, a entamé un renouvellement, mais sans stratégie de rotation suffisamment dynamique.
⚠️ Problème majeur : la plupart des masques n’ont pas été distribués avant péremption et aucun dispositif opérationnel pérenne n’est prévu pour leur écoulement ou destruction dans des délais raisonnables.
Des risques sanitaires et financiers
Un masque stocké au-delà de sa durée de vie perd ses propriétés filtrantes. En cas de nouvelle crise, des millions d’unités seraient inutilisables. Cette impréparation pèse à double titre :
Sur la santé publique, en limitant la capacité de réponse rapide.
Sur les finances, en générant un gaspillage massif de produits financés par les deniers publics.
Une doctrine d’emploi à clarifier d’urgence
Le rapport dénonce l’absence de doctrine claire : quels sont les volumes à conserver ? Pour quels publics ? Comment répartir les masques en cas de besoin ? Rien n’est tranché. Pire : aucun mécanisme régulier de distribution vers les hôpitaux publics ou établissements médico-sociaux n’est mis en place.
Recommandations-clés de la Cour des comptes
La Cour formule plusieurs recommandations concrètes :
Adapter le cadre juridique pour permettre la cession gratuite des masques.
Mettre en place une distribution ordinaire avant péremption, selon les besoins des établissements.
Définir une durée maximale de conservation au-delà de laquelle les masques doivent être détruits.
Étendre les circuits de distribution en cas de crise au-delà des seuls hôpitaux et pharmacies
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